
Cet «événement» illustre surtout ce qu’est en train de devenir Twitter : un réseau d’expression et d’affichage, et non plus de partage ou de recherche de communautés d’intérêts. On avait déjà connu ça avec l’arrivée bruyante d’Obama, notamment. Avec DSK, on a le côté voyeur en plus. Quel intérêt de s’abonner à ce compte quand le moindre de ses mouvements sera retweeté dans un même élan par l’ensemble de ses abonnés, quand la petite phrase sera disséquée à l’envi pour dire tout et son contraire ? Au final, vous n’aurez plus le choix de ne pas savoir, vous ne pourrez pas y échapper, vous serez voyeur comme les autres, sauf à disparaître de Twitter, alternative un peu extrême. De plus en plus, l’émetteur tend à prendre le pas sur le récepteur, un retour à la verticalité qui va à l’encontre d’une utopie originelle de l’Internet déjà bien mal en point.