
Ce jour-là dans la cour de la Sorbonne, Frantz Fanon a 31 ans, ancien combattant martiniquais de la Deuxième Guerre mondiale il est devenu médecin. C’est en uniforme, sous le drapeau des armées alliées contre le nazisme qu’il a découvert les ravages du racisme colonial.
Après son retour du front, Frantz Fanon, blessé et décoré, n’a que 20 ans. Parti en 1943 pour sauver l’idéal républicain français, il en est revenu transformé par l’expérience du racisme colonial en métropole. En 1946, son bac en poche il regagne pourtant cette métropole si blessante, jadis adulée, pour y commencer des études de médecine. Après un bref passage à Paris où il est logé comme d’autres dans un ancien bordel de la rue Blondel affecté au logement des étudiants d’Outre-mer, il s’installe à Lyon.
Il ne sera finalement pas dentiste mais psychiatre. Soigner les esprits meurtris, c’est l’arme qu’il a choisie pour s’attaquer à la notion même de race au cœur du dispositif colonial.
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