
En photo : Steve Dahl à côté de la benne à ordures pleine de disques collectés pour Disco Demolition Night
Juillet 1979, Chicago. "I Will Survive" (Gloria Gaynor), "We are family" (Sister Sledge), "Hot Stuff" (Donna Summer) et "Boogie Wonderland" (Earth, Wind & Fire) sont les tubes de l'année.
Les Etats-Unis et l'Europe ne jurent que par le disco, ce genre musical et cette danse qui se sont imposés depuis le début des années 1970. Même Kiss et Rod Steward s'y essaient.
Dans l'ombre de cette discomania, le rock, le r'n'b, la soul et le motown peinent à tirer leur épingle du jeu, et le disco, qui devient de plus en plus populaire, sature le marché de ses titres plus ou moins bons.
Dans la chaleur de cet été 1979, certains ne supportent plus cette hégémonie et déclarent la guerre au disco. C'est le cas de Steve Dahl, un ancien animateur d'une radio locale, viré parce que ses goûts musicaux n'étaient pas assez disco. C'en est assez pour ce rockeur au petit coeur : il veut rassembler tout un public qui ne supporte plus d'être réduit au silence et il décide d'organiser la Disco Demolition Night.
Ce qui aurait pu être un contre-mouvement culturel se pave rapidement de mauvaises intentions. Car l'esthétique disco, c'est aussi un jeu sur le déguisement, l'androgynie, l'excentricité, la sexualité
Rapidement, les opposants cristallisent leur haine du disco en condamnant cette musique à grands coups de stéréotypes racistes et homophobes.