
Le sujet de fond est l’incertitude affective provoquée par l’idéal de liberté sexuelle et émotionnelle.
Nous ne savons plus si celui ou celle que l’on vient de rencontrer nous plait vraiment, on ne sait pas ce qu’il ou elle pense.
La structure sociologique de la cour amoureuse, qui facilitait la prise de décision affective, s’est diluée dans la psychologie, dans l’évanescence des émotions.
Pour le dire autrement, la certitude émotionnelle s’évanouit dans le vague des sentiments, l’amour à lui seul n’est pas en mesure de créer un cadre normatif.
Nous voulions être libre de choisir notre partenaire, nous le sommes.
C’est maintenant le champ des possibles et la sexualisation de nos modes de vie qui nous assomment.
À noter que la narrativité des histoires amoureuses est elle aussi chamboulée, le sexe devenant le préambule aux possibles histoires sentimentales, sans oublier qu’il est en également souvent la fin. La sociologue israélienne ne s’intéresse qu’aux couples hétérosexuels, dans la mesure où les normes de genre y sont cristallisées.