
« Convention de la droite » ou de l’extrême droite ? Les proches de Marion Maréchal ont réuni un millier de personnes dans le XVe arrondissement de Paris, samedi 28 septembre, pour débattre, juraient-ils, de « l’alternative au progressisme ». En pratique, des heures de discours identitaires et de rhétorique anti-immigration décomplexée, pour partie retransmis en direct à la télévision.
Les organisateurs avaient prévenu. Dans un clip destiné à vendre leur événement, mis en ligne début septembre, défilaient déjà sur une musique angoissante des images de prières de rue et de Notre-Dame de Paris en feu sur des slogans comme « La France ne se reconnaît plus ». Le jeune loup Les Républicains et ancien adhérent frontiste Erik Tegnér a lui-même introduit la journée en annonçant : « Nous allons parler d’islam, de fiscalité, d’identité, d’immigration. » La fiscalité ne sera finalement qu’un détail.
Fraîchement condamné définitivement pour provocation à la haine religieuse pour des propos anti musulmans, Eric Zemmour se lance dans une violente diatribe obsédée par l’islam, quitte à risquer une nouvelle condamnation pénale :
« Tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’islam (…) Les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ? Si oui, ils méritent leur colonisation, sinon ils devront se battre pour leur libération. »
Un discours extrême retransmis en direct sur LCI, provoquant l’embarras de plusieurs journalistes dans la rédaction, dans lequel le polémiste compare les djellabas aux « uniformes des armées d’occupation », attaque directement les musulmans, qui selon lui « se comportent en colonisateurs » et déclare qu’il « aime les formules de Renaud Camus », l’inventeur de la théorie d’extrême droite du « grand remplacement », que le terroriste suprémaciste blanc de l’attentat de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, a érigé en titre de son manifeste.