
Dans le centre de détention de Tripoli, géré par le gouvernement rebelle de la capitale libyenne, près de 20 000 migrants attendent d’être libérés. "C’est un gros problème. Il faut les nourrir, tous ces gens, les loger. L’Europe nous en laisse l’entière responsabilité. Pareil pour les pays voisins, ils ne font rien pour nous aider. Le Niger, par exemple, devrait surveiller ses frontières, et stopper le flux migratoire", soupire Nasr Ahzam, directeur de la prison.
"Franchement, ça fait deux mois qu’on est là, on est fatigué, on ne mange pas. On nous frappe chaque jour. Comme des esclaves. Hier dans la nuit, il y a quelqu’un qui s’est fait casser le pied, un autre qui s’est fait casser le bras…", témoigne un migrant, lui aussi sous couvert d’anonymat.
"S’il y en a un qui se plaint d’avoir été maltraité, qu’il vienne me voir, je discuterai avec lui, assure Nasr Ahzam. Qu’ils me disent comment on l’a battu et pourquoi. Il y a certainement une raison. Ceux qui se tiennent bien, il n’y a aucune raison qu’on les maltraite."
xtian 06/07/15 15:03
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