
Plus de deux ans après la proclamation du « califat », l'organisation Etat islamique (en foncé le territoire effectivement contrôlé, en clair les zones d'influence) est plus que jamais menacée. Depuis le second semestre 2015, elle essuie défaite sur défaite, perdant tour à tour Tikrit et Fallouja en Irak, mais aussi Sinjar dans le Kurdistan irakien. Cette longue retraite semble profiter essentiellement aux régimes de Badgad et de Damas mais aussi des Kurdes de Syrie et d'Irak . Après avoir contrôlé près de 60 000 km2 en octobre 2014, l'organisation s'est effondrée à environ 33 000 km2 à la fin du mois de septembre 2016.
Parallèlement, cinq ans après le début de la guerre civile qui a suivi l'insurrection en mars 2011, les rebelles de l'Armée syrienne libre qui ont lancé le mouvement sont les grands perdants des combats. Après le cessez-le-feu, qui a brièvement tenu, entre Damas et l'opposition à la mi-septembre 2016, les rebelles ne tenaient plus quelque 25 500 km2 et étaient concurrencés par les brigades djihadistes, dont le Front Al-Nosra , la branche syrienne d'Al-Qaida.